vendredi 19 août 2011

Phantasme

Nani ?
Tu me dis que tu lis mon envie sans ennui ?
Crois-tu dont si violent mon désir envers toi ?
Pauvre enfant ! Tu ne sais combien tu te fourvoies !

Allons ! Tu me fais rire et je m'en vais céans
Te conter en secret mon rêve inassouvi.

Oui !
Je meurs d'envie de toi, je fantasme ton corps,
Te possède en esprit dans un vil corps-à-corps.
Je te souille parfois, je t'honore souvent,
Et j'envie chaque nuit qui partage ton lit.

Oui !
Mon corps n'est que désir et ce désir me nuit,
Il me ronge et m'emplit, ne m'offre de répit
Que lorsque, instant fugac', je me vide de lui
Pour un instant de grâc', hélas vite assoupi.

Penses-tu pour autant m'avoir si bien compris,
convaincue que ton corps suffise à mon esprit ?

Non !
J'ai déjà une amie pour partager mes jours,
Des maîtresses enflammées pour égayer mes nuits,
Et prédis en riant, t'avouant sans détour
Que tes fesses n'auront sur moi que peu d'appui !

Non !
Tu n'es pas celle qui me hante et me tourmente,
M'interdit toute paix de sa voix insolente,
Et punit de folie ma pauvre âme rebelle
Dès que j'ai le toupet de lui être infidèle.

Amusant, me dis-tu, je suis piquée au vif,
Dis-moi quelle harpie tient ton esprit captif ?

Las !
Cette muse est par trop un but inaccessible,
Divine Lorelei source de mes malheurs
Qui m'attire vers elle, aimant irrépressible
Là où tant d'autres amants laissèrent leur coeur.

Là !
Elle transpire en toi et en toutes ces femmes
Qui décorent ma vie ou m'invitent en leur corps ;
Celte lumière, ma malédiction, ma mort,
Esprit de la Femme, Phoenix nommé : Loan.